Comment trouver et garder la motivation pour le sport et les séances d’entraînement
Lorsqu’on parle de sport, la question de la motivation finit toujours par pointé le bout de son nez. La préparation mentale peut y remédier.
Attention, il y a deux cas assez distincts. Le cas des sportifs avancés ou des compétiteurs, le cas des personnes peu (ou pas) sportives qui souhaitent reprendre le sport. Même si le contexte est différent, les clés pour savoir comment se motiver et retourner aux entraînements sont similaires.
Sommaire :
Pourquoi c’est difficile de reprendre le sport
Les personnes pas ou peu sportives, qui souhaitent se remettre en forme, rencontrent souvent le syndrome du “je dois aller faire du sport”, ou “il faut que je fasse mes séances d’entraînement”.
Derrière cette phrase, il y a un autre moteur. Parfois celui de perdre du poids, d’être en bonne santé, de garder sa jeunesse… En résumé, le sport n’est qu’un moyen d’atteindre autre chose.
Aller, je mets les pieds dans le plat dès maintenant ? Très souvent, le problème de motivation se situe à deux niveaux :
- la contrainte que vous vous imposez
- l’amalgame entre sport, effort douloureux et reprise d’activité physique
D’abord, arrêtez d’être chiant avec vous-même et de vous imposer des trucs pénibles. Vous n’êtes pas obligé de vous punir !
Ensuite, la reprise d’une activité physique n’est pas forcément un effort intense ou douloureux. Aucune obligation de se faire mal mentalement, ou physiquement. Pas d’obligation de s’enfermer dans une salle pour faire des exercices, ni de faire de la course à pied.
Alors, comment se motiver à faire du sport ?
C’est simple, il va falloir transformer la contrainte en envie, la douleur en plaisir.
Il y a aussi peut être un travail à faire sur le sentiment de culpabilité ?
Dès maintenant, utilisez votre intelligence pour trouver une activité qui vous donne ENVIE et qui permet de ne pas rester statique. Les “vrais” spécialistes vous diront qu’une activité physique est suffisante pour perdre du poids ou améliorer sa santé. Pas besoin de faire des efforts surhumains ou de transpirer comme un bœuf si on n’a pas envie…
Quelques idées que je vous laisse compléter en commentaire :
- la marche avec ses enfants, en couple, avec un groupe d’amis
- promener son chien
- se déplacer en vélo ou à pieds sur les petits trajets
- jardiner
- les sports ludiques
- le vélo d’appartement devant Netflix
Si vos activités sont modérées, la clé se trouve dans la fréquence et la durée. Autrement dit, il est plus intéressant de marcher 20 minutes tous les jours que de vous pourrir la vie à courir 30 minutes à 6h du matin et d’abandonner au bout de 4 jours.
En résumé, si vous n’êtes pas un fan de sport, trouvez une activité qui vous plait avant tout !
Pourquoi vous n’avez pas envie de vous entraîner par moment
Ici, il y a plusieurs diagnostics possibles. Si je vous avais en face de moi, je vous aurais questionné pour savoir à quel endroit se situe vraiment la démotivation.
On résume souvent en disant “je suis pas motivé pour aller m’entrainer”, mais derrière il peut se cacher différentes réalités.
Quelques exemples :
- Un gros échec ou une succession d’échec (spirale négative)
- Un objectif raté
- Un gros objectif atteint
- Un objectif démesuré ou perçu comme inatteignable
- Un entraînement spécifique que vous n’aimez pas (musculation, cardio, étirements)
- Un problème d’estime de soi
Bref, la liste n’est pas exhaustive, mais il faut trouver l’origine du problème. C’est une démarche qu’il est parfois difficile de faire tout seul.
Comment réussir à se motiver avec 3 astuces de préparateur mental
Il existe plusieurs techniques, assez complémentaires les unes des autres. Les deux premiers points font partis des bases de la préparation mentale. Les deux derniers sont plus particuliers.
Se fixer un objectif
Pas d’objectif, pas de motivation. Au moins, c’est clair, non ? Ok, je suis un peu extrême dans mon propos. Mais en tout cas, un bon objectif est une source d’énergie énorme.
Il doit être précis et atteignable. Si cet objectif est trop lointain ou trop complexe, il pourra devenir démotivant. Donc segmentez le en objectif intermédiaire (1 à 3 mois) pour avoir une progression (atteindre ses rêves est une course de fond, pas un sprint).
Ainsi, à chaque fois que vous remplissez le contrat, vous constatez un progrès. C’est une source importante de satisfaction et d’estime de soi.
Travailler sur les moteurs profonds
On appelle parfois cela les valeurs. Je préfère les appeler les moteurs profonds. Il peuvent être lier à l’objectif ou à votre façon d’être. Souvent, parmi ces moteurs vous y trouverez les fondations de qui vous êtes.
Quelques exemples :
- le dépassement de soi
- le plaisir
- le partage
- l’amusement
- la liberté
- la contribution
- la famille
- … … .. (il en existe des dizaines)
En lisant ces termes, vous pouvez vous demander quel est le rapport avec le sport. Plutôt que de parler de théorie, je vais vous donner deux exemples.
Le premier est tiré d’un coaching que j’ai fait avec un triathlète qui voulait faire son premier IronMan. En le questionnant, on s’est rendu compte que son levier c’était la fierté de sa famille “le plus beau et ce qui me motive, c’est de passer la ligne d’arrivée et de voir mes filles et ma femme, qu’elles soient fiers de moi et de ce que j’aurai accompli”.
Si ça, c’est ça pas un levier puissant les copains !!!
Autre exemple, tiré de ma propre expérience. Chez moi, les leviers sont l’amusement, le plaisir et le partage. Autrement dit, je peux m’entrainer des heures si les exercices sont amusants, que j’y prends du plaisir et que je fais ça avec un groupe d’amis. Quand les 3 sont réunis, les efforts ne sont pas douloureux. Pourtant que je peux dire qu’au crossfit, les séances assez violentes sont plutôt fréquentes. Mais je suis capable de faire beaucoup plus lorsque ces 3 valeurs sont réunies.
Et vous, c’est quoi vos moteurs (cf exercice en bas d’article). Et vous pouvez les partager dans les commentaires.
La fuite de la douleur émotionnelle
Ici on attaque le côté obscur de la force. Prenez-le comme une parenthèse informative sur le fonctionnement de l’être humain.
Quelques mots sur la partie théorique (merci Tony Robbins). En résumé, dans la vie, on cherche à aller vers le plaisir et on cherche à fuir la douleur. Le paragraphe d’avant, est clairement positif, orienté vers le plaisir et l’accomplissement de soi.
Mais il ne faut pas oublier la 2e facette, la fuite de la douleur. Et l’être humain est capable de déployer des capacités considérables pour éviter ce qui le fait souffrir.
Je vais vous citer deux exemples extrêmes, de personnalités connues, qui sont devenus des stars dans leur discipline, en grande partie “grâce” à leur blessure profonde :
- Zlatan Ibrahimovic : j’ai été choqué en voyant un reportage sur lui. Issu de l’immigration, il s’est toujours senti rejeté, mis de côté par les autres enfants et considéré comme inférieur à l’école et sur le terrain. Cette souffrance profonde, il l’a transformé en rage de vaincre. Quelque part, il a pris le contrepied de ça. On peut le résumer en une phrase “vous pensez que je suis inférieur, je vais vous prouver que je suis le meilleur de tous”. Ce qui explique aussi son côté arrogant.
- Tony Robbins (coach mental) : ce grand monsieur a été élevé par une mère alcoolique. Il a beaucoup souffert de ce qu’il a subit mais aussi beaucoup souffert de ne pas avoir su aider sa mère qui noyait sa détresse dans l’alcool. Devinez quoi ! Il a utilisé toute sa rage pour se consacrer à l’apprentissage de la PNL et de la psychologie humaine. Après des années de travail dans ce sens, il est devenu le coach mental le plus connu et le plus renommé au monde.
Etonnant, non ?
J’ai envie de vous dire de ne retenir qu’un seul élément de cette partie. Les échecs et les douleurs émotionnelles ont cette énergie, qu’on peut retourner contre soi ou qu’on peut canaliser dans un but constructif.
Et la frustration on en parle ?
Parmi les astuces méconnues, il y a la frustration. Plutôt que de la subir, saviez-vous qu’on peut l’utiliser positivement ? J’en dis pas plus, je vous en parlerai dans une vidéo. Ne soyez pas frustrés, ça pourrait vous donner envie de la regarder encore plus…
Exercice à faire dès maintenant
Pour trouver vos moteurs profonds, demandez-vous “pour quoi” vous faites votre sport (plutôt pour quoi, que pourquoi, dans le sens “dans quel but”).
Puis écrivez la réponse.
Une fois que c’est fait, demandez-vous “pour quoi“. Non, ce n’est pas un mauvais copier / coller, il faut vous poser encore une fois cette question. Et une fois que vous y avez répondu, répondez encore une troisième fois.
En fait, c’est une technique assez simple pour aller voir ce qui se cache réellement derrière votre pensée. A un niveau plus inconscient. En général, au bout de trois fois on commence à tomber sur les vrais leviers de la motivation.
A vous de jouer !!